Le Syndicalisme : Etat des Lieux

Publié le par Mailgorn Gouez

Le Syndicalisme

 

Etat des Lieux

 

 

 

 

 


Depuis plus de cent cinquante ans, la classe ouvrière cherche continuellement la voie qui la sortira de sa condition d'objet à produire et à consommer. Elle cherche le chemin qui la dégagera de l'oppression du patronat, de l'Etat, et du salariat, pour maîtriser elle-même les outils de production et de distribution, et permettre à chaque individu de diriger sa vie et de se réaliser complètement. Nous savons tous maintenant que l'histoire est falsifiée, tronquée, et que des pans entiers en sont passés sous silence. La bourgeoisie pour se défendre a fabriqué sa propre histoire. Les marxistes quant à eux, ont décrit les événements à leur manière, ne voyant que ce qui se rapportait à leur propre théorie, selon les mécanismes d'une certaine dialectique et d'un matérialisme historique extrême. Bien des travailleurs sont encore influencés par ces déformations et mensonges, et on peut dire que le mouvement ouvrier a perdu une partie de sa mémoire.

La lutte séculaire entre exploités et exploiteurs a pris une amplitude menaçante. Le capital tout-puissant est repassé à l’offensive, sans vergogne, espérant presser les travailleurs comme de vulgaires citrons, pour ensuite mieux les jeter à la rue une fois toute leur force de travail donnée à vil prix. Les politiciens nous rebattent les oreilles avec leur démocratie, tarte à la crème du 20ème siècle, dont on oublie volontairement d’analyser ce que ce terme cache sur le plan sémantique. Quant aux travailleurs et aux chômeurs, leur faiblesse et leur désorganisation les rendent à la merci des dominants...
La confusion d’idées et de principes qui existe dans les rangs du mouvement ouvrier, le manque de clarté et de cohésion sur les buts actuels et futurs des opprimés, et leur division, s’ajoutent au désarroi de plus en plus important du monde du travail. Quand ce n’est pas le désintérêt des questions sociales et la résignation pure et simple qui priment.


Nous venons d’assister à la chute du communisme autoritaire qui se basait sur une hypertrophie du socialisme étatiste, et qui était régenté par une clique ne pensant qu’à faire perdurer et accroître ses privilèges. N’oublions pas non plus que le régime lénino-trotskyste du début de la révolution russe a servi de matrice au stalinisme qui lui a succédé...

Contre l’offensive d’un capital d’un coté, et les politiciens de tous horizons (y compris les gauchistes) de l’autre, les anarcho-syndicalistes se doivent de raffermir et réactualiser leurs principes, afin que l’émancipation des travailleurs par les travailleurs eux-mêmes devienne effective.

L’Etat n’a pas de plus sûrs alliés que les partis et les syndicats réformistes. Les ennemis de ces derniers sont la plupart du temps les mêmes que ceux de l’Etat. Sur des thèmes spécifiques, ils s’organisent en groupes, en comités, en association (AC, DAL), hors des partis et des syndicats, et selon un fonctionnement bien souvent proche de celui des libertaires...
Si les partis et les syndicats sont alors tentés de récupérer les thèmes mobilisateurs, ils continuent par ailleurs à faire l’apologie de l’outil de travail, de l’industrie militaire, de la hiérarchie, et de l’Etat... donc des valeurs du système dominant.


Et l’anarcho-syndicalisme et le syndicalisme révolutionnaire ?

D’abord si le syndicat jouait correctement son rôle, il n’y aurait ni coordinations ni une foultitude de comités. L’anarcho-syndicalisme, pour lequel aucun domaine ne doit être étranger, doit donc détruire l’image sclérosée et collaboratrice donnée par la CGT, FO, et la CFDT. La CFDT de Notat la « tsarine » est un syndicat jaune qui a pris la place de FO du temps de Bergeron. Quant à la CGT, qui pour entrer à la CES (Confédération Européenne des Syndicats) est prête à tous les compromis, elle ferait bien, avant de voir s’émietter un peu plus son effectif, de se demander quelles conneries elle a pu commettre pour recevoir un message de félicitations du patron des patrons français lors de son dernier congrès...

Les syndicats s’institutionnalisent de plus en plus en s’intégrant de jour en jour à l’Etat. Par le biais de subventions aussi diverses qu’astronomiques, les syndicats vont pouvoir - si cela continue - ne fonctionner qu’avec une armée de permanents rétribués comme fonctionnaires syndicaux inamovibles, sans avoir à se soucier du nombre de leurs adhérents qui ne deviendra que financièrement accessoire.
C’est sur les lieux de production que le syndicalisme naquit, parce que c’est là que les travailleurs prirent conscience de leur exploitation et de leur intérêt à se défendre (augmentation de salaires, amélioration des conditions de travail, respect de la dignité...). Le syndicalisme révolutionnaire n’était pas apolitique, mais contre les partis politiques. Aujourd’hui il en va de même, et le syndicalisme se doit d’être porteur d’un projet politique global en dehors de toute politique politicienne.

Dans un premier temps il devrait s’atteler à se réapproprier tout ce qui avait été mis en place dans le cadre des bourses du travail à leur origine, ce qui réactualisé donnerait :
- le contrôle de l’emploi par les syndicats
- l’organisation de tous les aspects culturels (bibliothèques, spectacles, cinémas, vidéos, logiciels non marchands, loisirs...)
- la formation continue : cours de droit, d’économie, d’histoire, d’informatique, de dessin...
- la possibilité de se faire soigner dans des cliniques appartenant au syndicat (hospitalisation, soins dentaires, kiné...)
- la création de coopératives (production, consommation, imprimerie...)
- etc.

Parallèlement, le syndicalisme doit grâce à l’action directe (c’est-à-dire l’action des travailleurs eux-mêmes...), sans chefs ni bureaucratie, préparer la gestion directe de la société de demain au profit de tous, et instaurer de manière évolutionniste un milieu social qui assure à chaque individu le maximum de bien être et de liberté adéquat à chaque époque. L’homme est doué d’une conscience imaginative, et il doit supprimer les systèmes hiérarchiques de dominance qui sont à l’origine de tous nos maux. Il doit par conséquent apprendre à connaître les bases générales du comportement de l’homme en situation sociale, ainsi que les causes qui ont abouti à la structure présente de notre société. Le syndicalisme libertaire peut aider l’homme dans cette démarche. Nous savons aussi qu’un individu ou un groupe social n’ont qu’une finalité : le maintien et le renforcement de leur structure. Alors accordons nos violons pour que les moyens d'arriver au communisme libertaire, notre finalité, ne soient pas en contradiction avec celle-ci.

 

 

 

 

 

 

 

Anarcho-Syndicalisme et Syndicalisme révolutionnaire

Principes du syndicalisme révolutionnaire *

1. Le syndicalisme révolutionnaire, se basant sur la lutte des classes tend à l'union de tous les travailleurs manuels et intellectuels dans des organisations économiques de combat luttant pour leur affranchissement du joug du salariat et de l'oppression de l'Etat. Son but consiste en la réorganisation de la vie sociale sur la base du communisme libre, au moyen de l'action révolutionnaire de la classe ouvrière elle-même. Il considère que seules les organisation économique du prolétariat sont capables de réaliser ce but, et s'adresse, par conséquent, aux ouvriers en leur qualité de producteurs et de créateurs des richesses sociales, en opposition aux partis politiques ouvriers modernes, qui ne peuvent jamais être considérés du point de vite de la réorganisation économique.

2. Le syndicalisme révolutionnaire est ennemi convaincu de tout monopole économique et social, et tend vers leur abolition au moyen de communes économiques et d'organes administratifs des ouvriers, des champs et des usines, sur la base d'un système libre de conseils affranchis de toute subordination à tout pouvoir ou parti politique. Il érige contre la politique de l'Etat et des partis l'organisation économique du travail : contre le gouvernement des hommes, la gestion des choses. Il n'a pas, par conséquent, pour but la conquête des pouvoirs politiques, mais l'abolition de toute fonction étatiste dans la vie sociale. Il considère qu'avec le monopole de la propriété doit aussi disparaître le monopole de la domination, et que toute forme d'Etat, la forme de la « dictature du prolétariat » y comprise, ne peut jamais être un instrument d'affranchissement mais sera toujours créateur de nouveaux monopoles et de nouveaux privilèges.

3. La double tâche du syndicalisme révolutionnaire est la suivante : d'un côté il poursuit la lutte révolutionnaire quotidienne pour l'amélioration économique, sociale, et intellectuelle de la classe ouvrière dans les cadres de la société actuelle. De l'autre côté, son but final est d'élever les masses à la gestion indépendante de la production et de la distribution, ainsi que la prise en possession de toutes les branches de la vie sociale. Il est convaincu que l'organisation d'un système économique reposant de la base au faite sur le producteur ne peut jamais être réglée par des décrets gouvernementaux, mais seulement par l'action commune de tous les travailleurs manuels et intellectuels, dans chaque branche d'industrie, par la gestion des fabriques par les producteurs eux-mêmes sous une forme telle que chaque groupement, usine ou branche d'industrie soit un membre autonome de l'organisme économique général et développe systématiquement sur un plan déterminé et sur la base d'accords mutuels, la production et la distribution dans l'intérêt de toute la communauté.

4. Le syndicalisme révolutionnaire est opposé à toute tendance et organisation centralistes qui ne sont qu'empruntées à l'Etat et à l’église et qui étouffent méthodiquement tout esprit d'initiative et toute pensée indépendante. Le centralisme est l'organisation artificielle de haut en bas qui remet en bloc, aux mains de quelques-uns, la réglementation des affaires de toute la communauté. L'individu ne devient alors qu'un automate dirigé et mis en mouvement d'en haut. Les intérêts de la communauté font place aux privilèges de quelques-uns ; la diversité est remplacée par l'uniformité ; la responsabilité personnelle fait place à la discipline inanimée ; le dressage remplace l'éducation. C'est pour cette raison que le syndicalisme révolutionnaire se place sur le point de vue de l'organisation fédéraliste, c'est-à-dire de l'organisation de bas en haut, de l'union libre de toutes les forces sur la base des idées et intérêts communs.

5. Le syndicalisme révolutionnaire rejette toute activité parlementaire et toute collaboration avec les organismes législatifs. Le suffrage le plus libre ne petit faire disparaître les contradictions flagrantes existant au sein de la société actuelle ; le système parlementaire n'a qu'un seul but : celui de prêter un simulacre de droit légal au règne du mensonge et de l'injustice sociale et amener les esclaves à apposer le sceau de la Loi à leur propre esclavage.

6. Le syndicalisme révolutionnaire rejette toutes les frontières politiques et nationales arbitrairement fixées et ne voit dans le nationalisme que la religion de l'Etat moderne, derrière laquelle se cachent les intérêts matériels des classes possédantes. Il ne reconnaît que des différences d'ordre économique, régional ou national et exige pour tout groupement le droit de sa propre détermination en accord solidaire avec toutes les autres associations du même Ordre.

7. C’est pour les mêmes raisons que le syndicalisme révolutionnaire combat le militarisme sous toutes ses formes et considère la propagande antimilitariste comme une de ses tâches les plus importantes dans la lutte contre le système actuel. En première ligne, il faut considérer le refus individuel et, surtout, le boycottage organisé contre la fabrication du matériel de guerre.

8. Le syndicalisme révolutionnaire se place sur le terrain de l'action directe et soutient toutes les luttes qui ne sont pas en contradiction avec ses buts - l'abolition du monopole économique et de la domination de l'Etat. Les moyens de lutte sont : la grève, le boycottage, le sabotage, etc. L'action directe trouve son expression la plus profonde dans la grève générale qui, en même temps, doit être du point de vue du syndicalisme révolutionnaire, le prélude de la révolution sociale.

9. Ce n'est que dans les organisations économiques révolutionnaires de la classe ouvrière que se trouve la force capable de réaliser son affranchissement et l'énergie créatrice nécessaire pour la réorganisation de la société sur la base du communisme libre.

 

 

La C.N.T. est une organisation qui se reconnaît dans les orientations du mouvement anarcho-syndicaliste et syndicaliste révolutionnaire. Pour avoir oublié que les luttes sociales sont un aspect de la lutte des classes, le syndicalisme réformiste est dans l'impasse : défense d'un prétendu intérêt général, qui est celui de l'entreprise, de la nation, chauvinisme, corporatisme, bref collaboration de classe. La CNT (Confédération Nationale du Travail) essaie de développer un syndicalisme différent. Longtemps ignorée et marginalisée, elle émerge aujourd'hui forte des expériences accumulées, pour dire bien fort que le pire n'est pas fatal et qu'il n'est pas trop tard pour agir autrement...

Objectifs et fonctionnement

Pour la C.N.T., l'analyse est tout autre. L’émancipation des travailleurs n'est pas une question nationale, mais sociale, qui ne tient pas compte des frontières. C'est cette orientation fondamentale qui se concrétise dans l'action de la C.N.T.
Contre les agressions quotidiennes du patronat et de l'Etat, la C.N.T. est partie prenante de l'action pour organiser la défense des intérêts immédiats des travailleuses et des travailleurs. Cependant, contrairement aux spécialistes de la division et du cloisonnement, nous ne limitons pas le terrain de cette lutte au seul cadre de l'entreprise, car l'oppression patronale et étatique ne se limite pas à l'entreprise. Elle embrasse l'ensemble de l'espace social.

Les syndicats de la C.N.T. n'entendent pas réduire leurs actions à l'obtention d'améliorations ponctuelles : leur souci est de réaliser l'unité des travailleurs autour d'objectifs précis, concrets, mais aussi de contribuer à la lutte pour une transformation totale de la société, faute de quoi le syndicalisme se limite à n'être qu'un emplâtre sur une jambe de bois.
La volonté d'agir sur le terrain de l'action directe des salariés amène naturellement la C.N.T. à condamner toute pratique de collaboration de classe qui vise à faire accepter aux exploités les finalités du système.
Aussi, dans le secteur public comme dans le privé (sauf partiellement pour assurer une protection aux syndiqués lorsque les droits, dans le privé, ne sont pas respectés), la C.N.T. ne participe pas aux organismes de cogestion, c'est-à-dire d'auto-exploitation : comités d'entreprise, commissions administratives paritaires... l'objectif de ces structures n'étant pas d'oeuvrer pour l'émancipation des travailleurs, mais d'institutionaliser l'action syndicale.
La C.N.T. se distingue des syndicats réformistes par son organisation interne. Non seulement elle prône l'autogestion pour la société future mais elle tente de la mettre en pratique chez elle. Il n'y a pas à la C.N.T. de permanents syndicaux. Les personnes qui exercent des fonctions le font après leurs heures de travail. Ce sont les travailleurs, et eux seuls, qui prennent les décisions dans les assemblées generales des syndicats.

Les illusions de la croissance

Durant des années et des années on nous a bercé d'illusions : développement industriel, progrès social, accès des salariés à la consommation...
Le syndicalisme a pris de mauvaises habitudes : institutionnalisation, paritarisme, corporatisme et perte du sens de la solidarité. Eblouis par le miracle économique, les salariés ont progressivement laissé des spécialistes de la négociation gérer leurs intérêts à leur place. Les employeurs, eux, étaient trop heureux d'avoir affaire à des professionnels du syndicalisme plutôt qu'à des salariés toujours plus turbulents et imprévisibles...
Et puis crac ! Le chantage à la "crise", le retour en force du libéralisme, la fin de l'État-providence et voici où nous en sommes : coupure de la société entre chômeurs et précaires d'un coté, salariés de l'autre, et, pour ces derniers, course à la rentabilité, à la productivité, dérèglementation, fin des garanties, liquidation de la notion de service public, limitation de la protection sociale, dictature de l'économie. De cette situation, les politiciens de droite comme de gauche sont tous responsables. Exploitation sanguinaire du Tiers-Monde, destruction du milieu naturel par pollution industrielle ou nucléaire, commerce cynique de armes et militarisation de la société, bénéfices monstrueux des financiers et misère sans nom de ceux à qui est refusé même l'indispensable....
Est-ce là ce que nous voulons ? Ce monde hideux qu'on nous impose en même temps qu'on nous demande de le fabriquer, nous les salariés nous pouvons le refuser.


Redistribuer les richesses

Parce que nous fabriquons toutes les marchandises et assurons tous les services, il faut que nous organisions la production pour le bien de toute lacollectivité, et non pour le profit ou l’ambition démesurée de quelques-uns. C’est pourquoi le syndicalisme doit redevenir ce qu’il n’aurait jamais du cesser d’être : révolutionnaire, c’est-à-dire porteur d’un projet pour une société plus juste, plus égalitaire, plus libre... Aussi dans l’immédiat la CNT propose une pratique syndicale qui dépasse la cogestion frileuse de la société telle qu’elle est. Il s’agit, bien entendu, de défendre les intérêts immédiats des salariés.

La CNT, pour un autre futur

Il s’agit aussi d’ébaucher dès maintenant un autre futur, en adoptant une méthodologie syndicale en rupture avec les schémas hiérarchiques qui régissent notre présent. La CNT c’est l’effort militant à la place de la bureaucratisation ; c’est la solidarité interprofessionnelle à la place du corporatisme ; c’est un syndicalisme libre de toute interférence politique. Pour la CNT, ce qui est fondamental, c’est que les gens décident pour eux-mêmes. Dans la section, dans lesyndicat, c’est l’assemblée générale qui décide de tout : pas de mots d’ordre parachutés, pas de « ligne » à suivre, pas d’arrière-pensées politiciennes... Et ce modèle est transportable aux luttes. Ce sont les salariés eux-mêmes qui doivent décider de la manière de les mener. Assemblées générales souveraines de tout le personnel impliqué, pas d’étiquette syndicale affichée, seul moyen d’éviter les querelles de clocher que nous n’avons que trop connues.

Plate-forme

Aujourd'hui, en dépit des progrès technologiques améliorant la productivité, le temps de travail des salariés n'a pas diminué, les cadences de travail se sont aggravées, et le nombre d'exclus du cycle de production ne cesse de croitre. Parce que la gestion de l'économie échappe à ceux qui en sont majoritairement les acteurs, les déséquilibres les plus aberrants s'accentuent :
1. la division internationale du travail intègre dans le système capitaliste de plus en plus de pays, en tant que pourvoyeurs de main-d'oeuvre à bon marché, de matières premières, de biens de consommation et de services ;
2. tandis que se développent l'exclusion et la matginalisation par le chômage, des petits boulots», etc., le travail reste une contrainte très forte pour la grande majorité des salariés ;
3. Les activités socialement inutiles se multiplient ;
4. Le gaspillage des ressources naturelles menace lourdement l'environnement.
Ces aberrations ne sont pas le résultat d'une quelconque fatalité : elles sont la conséquence du système capitaliste et de sa logique de profit. C'est pourquoi, pour la CNT il est plus que jamais urgent et nécessaire de rompre avec ce système. Dans cette perspective, notre confédération propose, dès à présent, des axes revendicatifs conforment à ses principes. Revendications et principes qui vont dans le sens d'une solidarité immédiate et internationale.
1. Le refus de la cogestion : le rôle du syndicat n'est pas d'être l'agent d'exécution ou de transmission de la logique patronale.
2. Lutter pour l'égalité des salaires. La hiérarchie salariale est en effet un facteur de division des travailleurs.
3. Autogestion des moyens de production et prise en compte de la finalité de cette production. Exemple : refus des industries nucléaires et reconversion des indutries d'armement.
4. Dans la mesure ou chacun participe, selon ses moyens, aux tâches socialement nécessaires, il va de soi
que chacun doit recevoir la part sociale correspondante à ses besoins
5. Droit au logement décent, et gratuité de la santé, de l'éducation, et des transports collectifs.

 

 

 

 

 


Revendications

1. La réduction du temps de travail à 30 heures par semaine, sans perte de salaire.
2. Le droit à la formation, de façon régulière, pendant toute la durée de vie active et au seul choix du bénéficiaire.
3. Le non-cumul des emplois et des retraites et des retraites décentes pour tous.
4. Le refus du travail de nuit, sauf dans le cas des services fondamentaux (santé, transports), et à la condition qu'il existe une compensation sous forme de journées de récupération.
5. La transformation de toutes les formes d'emplois précaires en contrats à durée indéterminée.
6. Le droit au congé parental d'éducation, pour les hommes comme pour les femmes, pendant au moins un an et sans perte de revenu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Anar

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