La solidarité du pneu

Publié le par Mailgorn Gouez

La solidarité du pneu

 


Continental, Goodyear, même combat. Les salariés des deux fabricants de pneumatiques ont manifesté ensemble à Amiens mardi. Le groupe américain a en effet annoncé 820 licenciements dans la Somme. Les Conti de Clairoix, dans l'Oise, qui ont récemment obtenu des primes exceptionnelles pour la fermeture de leur site, sont donc venus épauler leurs collègues et concurrents.

 


Les salariés du site Goodyear d'Amiens ont bloqué les accès à l'usine. (Reuters)

 

Une solidarité s'est créée entre les ouvriers du pneu. Mercredi, les salariés de l'usine Goodyear à Amiens, dans la Somme, ont reçu le soutien de ceux de Continental de Clairoix, dans l'Oise. Les Picards joignent leurs luttes face à des situations approchantes. En effet, le fabricant américain de pneu a décidé de réduire la voilure à Amiens Nord, prévoyant le licenciement de 820 personnes, sur les 1400 employés. A Clairoix, c'est l'ensemble du site qui doit fermer ses portes d'ici 2010, laissant sans travail près de 1120 salariés. Ils étaient donc un peu plus d'un millier mardi à Amiens pour protester contre leurs directions. L'accès au site Goodyear a été bloqué.

 

Les uns conseilleront peut-être les autres. En effet, les salariés de Continental, surnommés les Conti, ont mené une lutte depuis mars contre la fermeture de leur usine. Leur grève était devenue le symbole des victimes sociales de la crise. Si elle n'a pas remis en cause les choix du groupe allemand, les salariés ont obtenu des aides supplémentaires. Chacun va recevoir une prime extra-légale de 50 000 euros.

 

Les salariés de Goodyear ont cet exemple en tête. Les situations diffèrent toutefois, même si les groupes américain et allemand invoquent tous deux la crise de l'automobile. En effet, le site d'Amiens ne fermera pas entièrement comme celui de Clairoix. Ensuite, la direction fait valoir que le syndicat majoritaire, la CGT, avait refusé le passage au 4x8, qui devait en juillet dernier accompagner une modernisation de l'usine. Les Conti avaient quant à eux accepté la semaine de 40 heures en 2007 pour sauver leur emploi. Ce qui n'a pas empêché la fermeture deux ans et une crise plus tard. 


Source : Par M.V. pour leJDD.fr

 

La suite : http://antirepression.over-blog.com/article-32168115.html

 


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Publié dans Vent Libertaire 29

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